L'éternel scandale du 1% logement - 04/12/2011
Benoist Apparu, dans sa grande mansuétude, vient d’abaisser légèrement la ponction de l’Etat sur Action Logement (ex-1% logement) : 3,25 Mds€ au lieu des 3,4 Mds€ initialement prévus. « A aucun moment, Action Logement ne se retrouvera en négatif de trésorerie », assure-t-il à l’AFP. Faux, rétorquent patronat et syndicats. Jean-Paul Guillon, président du conseil de surveillance de l’UESL (Union des entreprises et des salariés pour le logement), estime que le « nouveau plan du gouvernement menace la construction de 70 000 logements sociaux sur trois ans ». Action Logement affirme, de son côté, ne pas pouvoir assurer son engagement de financer 45 000 logements ou hébergements pour les jeunes. Car, dans le même temps, le niveau des ressources du 1% logement faiblit, avec 3,6 Mds€ de collecte et de retour de prêts prévus en 2011. « A cause de ces prélèvements, le 1% logement a déjà été obligé de réduire ses actions en faveur des salariés, de 1 million de bénéficiaires en 2006 à 632 000 en 2010 », rappelle le Medef Ile-de-France. Si l’on voulait gripper à jamais ce qui devait être un rouage essentiel de la mobilité professionnelle, on ne s’y prendrait pas mieux.
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